Une université publique
mexicaine demande aux candidates à l'inscription de fournir des
informations très intimes, comme le nombre de leurs partenaires
sexuels, leurs dates de menstruation ou si elles ont déjà subi un
avortement, a admis un de ses responsables, répondant à l'AFP.
Des
candidates ont dénoncé ce questionnaire, en place depuis trois ans, au
Service de prise en charge de la femme à l'Université autonome de
Zacatecas (centre du Mexique), un établissement de 30 000 étudiants.
«Ces questions sur le début de leur vie sexuelle, le nombre de
partenaires, c'est en raison du grand risque de transmission des
maladies sexuelles qui existe dans notre pays», a expliqué mercredi le
Dr Juan Carlos Olivas Chavez, directeur de la clinique de l'université.
Le questionnaire demande également aux candidates si elles sont
enceintes, si elles ont déjà avorté, leurs dates de menstruation ou
encore la qualité de leur flux vaginal...
Ce questionnaire n'est qu'une «option», a souligné le Dr Olivas. Il
n'intervient pas dans les critères d'admission des candidates et ses
données ne sont accessibles qu'à la clinique de l'université dans un
but de suivi médical, a-t-il affirmé.
La directrice du Service de prise en charge de la femme à l'université,
Leticia Torres, a exprimé à l'AFP son opposition à ce type de questions.
«Je suis tout à fait convaincue qu'une femme doit se respecter. Et
c'est une forme de respect que de ne pas permettre ce type de
questions», a-t-elle dit.
Une responsable de l'Université de Zacatecas a indiqué, sous couvert de
l'anonymat, que le questionnaire «pourrait être reconsidéré» s'il «crée
des problèmes».
Cyberpresse